L’enfant au cœur de l’adoption

L'adoption, une mesure de protection de l'enfant

Aujourd’hui, l’adoption est généralement considérée comme étant d’abord une mesure de protection de l’enfant, un droit pour l’enfant privé de famille. Tout projet d’adoption visera donc à privilégier les besoins de cet enfant, ses intérêts et ses droits.

Le désir des adultes de se voir confier un enfant, de créer une famille ou d’agrandir la leur n’est pas un droit en soi mais s’inscrit dans un cheminement balisé par des principes éthiques reconnus par les conventions internationales et la législation belge.
 

Les garanties au niveau des adoptants

La préparation obligatoire

La préparation est une obligation légale, mais c’est aussi l’occasion pour les candidats et candidates adoptants de mieux appréhender les différents paramètres en jeu et leurs incidences concrètes sur leur vie et celle de l’enfant. La préparation vise à les amener à transformer progressivement leur désir d’enfant en un projet d’adoption réaliste et responsable.

 

L'évaluation de l'aptitude

Les personnes souhaitant adopter doivent être aptes à assumer la responsabilité parentale d’un enfant qui n’est pas né d’eux-mêmes. Elles doivent avoir la capacité de prendre soin de manière durable et appropriée d’un enfant qui arrivera avec un vécu propre antérieur à leur rencontre. Cet enfant aura vécu des situations traumatisantes et sera porteur d’une culture, d’une langue, d’habitudes de vie, de comportements très différents.

L’aptitude à adopter des futurs parents implique qu’ils réunissent certaines qualités psychologiques, sociales et médicales indispensables.

L’évaluation de cette aptitude est confiée au tribunal de la famille.
 

Les garanties au niveau des adoptés

La double subsidiarité de l'adoption

L'une des priorités consiste à mettre tout en œuvre pour permettre à l’enfant de grandir dans sa famille de naissance . L’adoption est donc subsidiaire au maintien ou à la réinsertion de l’enfant dans sa propre famille ou sa famille élargie.

Par ailleurs, ce n’est qu’après avoir cherché – sans résultat – une solution satisfaisante pour l’enfant dans son pays d’origine qu’une adoption internationale peut être envisagée. L’adoption internationale est donc subsidiaire à l’adoption nationale.

Le respect de ce principe de double subsidiarité et le développement socio-économique de nombreux pays d’origine ont amené un écart croissant entre le nombre toujours plus grand de demandes d’adoption et le nombre limité d’enfants en besoin d’adoption internationale.

Ce décalage n’est pas seulement quantitatif mais aussi qualitatif : si la grande majorité des demandes concerne l’adoption d’enfants en bas âge et en bonne santé, de très nombreux enfants plus âgés, en santé précaire ou porteurs de handicaps restent en besoin d’adoption.

 

La vérification de l'adoptabilité de l'enfant

Seul un enfant adoptable peut être adopté. Son adoptabilité inclut tant la rupture des liens de filiation avec ses parents d’origine (adoptabilité juridique) que son aptitude à s’insérer dans un nouvel environnement familial (adoptabilité psychosociale).

Dans un contexte international caractérisé par le décalage entre le nombre toujours plus grand de demandes d'adoption et le nombre limité d'enfants en besoin d'adoption internationale, et par l’inégalité économique entre pays d’accueil et pays d’origine, les risques de dérapage sont évidents.

La lutte contre tout trafic d’enfant et contre tout profit en matière d’adoption est une priorité pour la Fédération Wallonie-Bruxelles.